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SPUTNIK

Un film de Egor Abramenko

L’efficace Alien russe...

Deux cosmonautes sont en mission dans l’espace et font des projets pour leur retour sur Terre. Préparant leur descente, ils ressentent tout à coup un choc, puis entendent des bruits à l’extérieur, ceci avant que la capsule ne se mette à trembler… Retrouvé, en sang, dans un champs, Constantin est le seul survivant et ne se souvient de rien. Tatiana, une neuropsychologue renommée est alors convoquée par l’armée russe et emmenée dans un centre militaire ultra-confidentiel où celui-ci est retenu dans une cellule sécurisée…

Sputnik espèce inconnue film

On doit reconnaître à "Suptnik", dont le sous-titre "Espèce inconnue" trahit déjà l’idée que le cosmonaute n’est pas revenu seul de l’espace, mais avec un hôte d’origine extra-terrestre, un certain don pour maintenir, si ce n’est du suspense, tout au moins un certain sentiment d’inquiétude. Dans une photographie et des décors travaillant sciemment leur aspect métallique et éteint (les teintes grises et verdâtres dominent), l’existence de l’hôte et sa forme sont tranquillement amenés, tout comme les enjeux, certes classiques, liés à une potentielle dissémination sur la planète.

Avec une certaine tonalité nostalgique (le film évoque autant la saga "Alien", que "The Thing" de Carpenter, l’un doubles-épisodes de "Super Jaimie" où un virus menace l’humanité, ou des épisodes hommages de "X-Files"…), l’intrigue mêle questions sur la nature humaine, la monstruosité, la culpabilité et la domination, tout en assurant le spectacle niveau action. Ainsi, alors que la moitié de l’intrigue se déroule dans une sorte de laboratoire sous-terrain, la tension reste intacte, ceci grâce à des effets spéciaux bien intégrés, des expériences risquées, et des affrontements à l’esprit retord, qui en assurent l’évolution allant crescendo.

Quant à la représentation de la rigidité de l’armée, elle ne verse pas trop dans la caricature, si ce n’est lors de rares dialogues du type « les vêtements de sport vous vont bien, vous avez pensé à faire de l’athlétisme ? », qui ne manqueront pas de faire sourire le spectateur. Restent cependant une réelle ambiance anxiogène, des interprètes convaincants, et une histoire d’humanité aux parallèles plutôt efficace.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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