LA SPECTATRICE
Romance a l’italienne
Le thème du film aurait pu être l’objet d’une étude intéressante sur la frontière tenue entre amour secret et passion pathologique. Mais à trop rechercher la subtilité, le réalisateur Paolo Franchi finit par rater sa cible. Ses personnages sont trop vite esquissés pour donner lieu à un vrai jeu d’acteurs et leur approche psychologique extrêmement limitée ne parvient pas à donner de réelle profondeur à cette histoire d’amour inassouvie.
Qui est Valeria ? Qu’est ce qui manque à sa vie et la pousse à se conduire de façon irrationnelle ? Autant de questions que le spectateur finit par ne plus se poser, tant le scénario et les dialogues manquent de consistance. Ni romantique, ni réaliste pas vraiment intrigant non plus, le film devient quelconque, comme dépourvu d’intention. Rien non plus dans la mise en scène ne sort de l’ordinaire et l’on finit par suivre cette romance d’un oeil distrait…
Delphine MuhlbacherEnvoyer un message au rédacteur