LE SOURIRE DE MONA LISA
L'atelier des peintres qu'on souhaiterait presque disparu…
Dire que le nouveau film de Mike Newell (Quatre mariages et un enterrement) ressemble à celui de Peter Weir est loin d'être exagéré. Ici une femme remplace Robin Williams, et la peinture, la poésie de Walt Witman. Sinon, la trame est quasiment la même, seul le suicide nous étant épargné (il est remplacé par une renonciation consciente à des études de droit !). Le libre arbitre est donc au cœur de ce récit, qui fait aussi la part (très) belle à la romance, et à une certaine vision du mariage principalement liée à l'intérêt.
Les jeunes actrices sont impeccables, avec notamment Maggie Gylenhaal en femme déjà meurtrie par la vie, les nombreuses liaisons qu'elle entretien, et ses pertes de repères liée au divorce de ses parents. Julia Roberts brille toujours de mille feux, entre révolte et compassion pour les victimes d'un système argenté, qui laisse peu de place à l'expression et à toute manifestation hors normes. Difficile cependant d'égaler le modèle de grâce et d'équilibre qu'offrait Le Cercle des poètes disparus, ceci, meme en remplaçant la montée des élèves sur les tables en guise d'hommage à leur professeur, par une peinture au numéro de dizaines de tournesols de Van Gogh, et en le doublant par une déchirante poursuite en bicyclette.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur