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LE SORCIER ET LE SERPENT BLANC

Un Jet Li visuellement réussi, mais trop cabotin

Deux femmes serpents, vivant dans les montagnes, se retrouvent face à un groupe d'humains. Le serpent vert décide de leur faire peur mais tombe sous le charme d'un des hommes, un herboriste, qu'elle sauvera de la noyade en lui donnant un baiser sous l'eau. Amoureuse, elle décide de le suivre jusqu'en ville et de prendre forme humaine pour le retrouver. Mais les chasseurs de démons patrouillent dans les parages...

Sortie en DVD et Blu-ray le 4 septembre 2012

« The sorcerer and the white snake » a été proposé aux festivaliers de Venise 2011 dans le cadre des fameuses séances de minuit. Il s'agit d'un conte fantastique chinois, mettant en vedette Jet Li (le chef des chasseurs de démons), et dont le scénario repose sur deux histoires amenées progressivement à se rencontrer. D'abord, il y a le maître Jet Li et son assistant, chassant les démons qu'ils emprisonnent dans une sorte de miroir. La scène d'ouverture est en soi un morceau de bravoure, combat sans merci entre ces deux chasseurs et une femme démon difficile à maîtriser. Puis, il y a ces deux femmes serpents, vivant dans les montagnes et s'amusant à effrayer ceux qui s'aventurent dans ces contrées. Pour mieux vous faire une idée, on pourrait les décrire comme étant une sorte de sirènes, mais avec une très longue queue, et flottant dans les airs et non dans l'eau. Ceux qui ont vu « Le voyage de Chihiro » en auront peut-être une image plus claire. Ces dernières s'incrustant dans le monde des humains, elles vont donc avoir à faire aux deux premiers, fins limiers, capables de débusquer toute sorte de déités qui ne seraient pas à leur place.

Entre petite romance charmante et scènes épiques de chasse aux démons, on ne peut pas dire que le réalisateur fasse dans la demi-mesure. Cela donne des morceaux de bravoure voués à créer des scènes homériques (ici les hommes font des sauts incroyables dans les airs et sont capables de mouvoir des objets à grande vitesse comme dans la séquence de surf sur la barque). Citons, par exemple, l'amusante bataille contre le bat-demon (le démon chauve-souris) et ses servantes, ainsi que le final apocalyptique qui opposera Jet Li à la serpente blanche. Le déluge d'effets spéciaux n'est pas toujours très heureux (notamment lors de la première scène, avec la capture de la sorcière...), mais s'avère plutôt efficace pour magnifier les décors (les montagnes escarpées, les extérieurs du village lors de la fête des lanternes...).

Mais le véritable défaut du film réside dans la caractérisation de l'assistant de Jet Li, personnage secondaire sensé être le rigolo de l'histoire. Maladroit, cabotinant en permanence, et sujet d'une idiote histoire d'amour parallèle avec la serpente verte, il tourne franchement au ridicule lorsque, mordu par l'une des servantes vampires, il commence naturellement à se transformer en l'un d'eux. Il faut dire que les maquillages et autres prothèses en latex ne sont pas vraiment convaincants. « Le sorcier et le serpent blanc » est donc un film aux scènes d'action parfois spectaculaires (voir le passage avec les Herbes-esprit, ou les colonnes d'eau et de pierres) mais qui s'avère dispensable. Un divertissement certainement voué, en France, à une sortie directe en vidéo.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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