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LE SOLEIL

Un film de Aleksandr Sokurov

Sombre et lent

Les prémisses de la capitulation japonaise vue au travers d’une journée de l’empereur Hiro Hito…

Avec « Le soleil », Sokourov achève sa trilogie sur les despotes du 20 ème siècle. Le premier volet, « Moloch » décrivait les derniers jours d'Hitler, dans son nid d'aigle, tandis que le second s'intéressait au déclin de Staline, dans « Taurus ». Ici, c'est donc l'empereur Hiro Hito dont on suit le renoncement à son statut divin, pour rejoindre son peuple dans la défaite, et les interrogations quant au destin et à l'avenir de son pays, dans une paix souhaitée.

D'une splendeur graphique, le film de Sokourov, par sa lenteur et l'aspect sombre de ses décors, dans lesquels se confondent quelques domestiques, aussi discrets qu'égarés, traduit à merveille la tristesse de l'instant, et la solitude de ce petit homme. La confrontation avec les américains est symbolique de la différence de culture, celle du grand qui l'emporte, face à celle de la minutie et de l'humble. L'humanité de ce personnage, bien plus que celle des deux autres despotes déjà examinée, transpire à chaque instant, et c'est là une réussite que l'on doit aussi au formidable interprète de l'empereur : Issei Ogata.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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Les prémices de la capitulation japonaise vue au travers d’une journée de l’empereur Hiro Hito…

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