THE SIGNAL
Un "Dark city" mineur mais tout de même haletant
Sortie en DVD et Blu-ray le 4 février 2015
Voici un acteur qui monte, qui monte… Brenton Thwaites est une petite bête de sex-appeal qui s’était illustrée dans "Maléfique" et dans "The Giver" en 2014. On le verra prochainement dans le nouveau film d’Alex Proyas, puis dans le nouvel épisode de "Pirates des Caraïbes". Autant dire que sa carrière est bien lancée. Entre temps il a campé dans "The Signal" le rôle d’un jeune geek qui pense poursuivre un hacker hors norme avant de se retrouver piégé dans un asile de fou. Un film présenté en compétition au festival de Gérardmer 2015, un teen-scifi movie plaisant, intriguant et au final bluffant.
Tout commence par une course-poursuite effrénée qui conduit des ados au fin fond d’un désert où ils feront une rencontre paranormale. Ils se réveilleront séparés dans un endroit top secret où des scientifiques leur feront passer toute une batterie de tests. Une sorte de zone 51 perdue dans le désert qui n’a pas livré tous ses secrets. Mystères que Nic, Jonah et Hailey devront percer un à un pour arriver à s’en évader et que nous, spectateurs, découvrons en même temps qu’eux, nous mettant dans le même état de folie et de questionnement qu’ils peuvent alors éprouver.
"The Signal" n’est pas loin du paranoïaque "Dark city" (sans en atteindre la puissance et la maîtrise) en version désert américain. Certains pourront regretter qu’il ne se passe pas grand-chose entre l’énigmatique séquestration de nos héros et la révélation finale surprenante. Tout du moins quelque chose de compréhensible… Le film navigue dans le flou et le nébuleux, parsemant çà et là des indices à travers des personnages et des situations étranges, mais dans un tout exempt de ligne directrice et partant par moment dans tous les sens. Néanmoins, le climat mystérieux et inquiétant du film s’installe parfaitement et son ambiance « crazy » nous agite sévèrement le cerveau.
Le personnage de Nic, interprété par le magnétique Brenton Thwaites, est suffisamment bien écrit pour que son sort nous tienne en haleine jusqu’à la toute fin. Les effets visuels sont à certains moments époustouflants. Et le face-à-face qui oppose la jeune étoile montante au placide Laurence Fishburne tourne à l’avantage du premier tant il cristallise de son aura cette histoire science-fictionnelle haletante, aux nombreuses énigmes non élucidées et qui mettra pendant longtemps notre cerveau en ébullition.
Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur