SHULTES
Un bien long... court métrage
Sans aucun effet de mise en scène, on suit le quotidien terne de cet homme, alors qu'il regarde la télé, s'endort auprès de sa mère malade, court sur la piste... Dénué d'une quelconque sensibilité, le personnage principal vole même les femmes avec qui il baise. Ajoutez à cela le dépôt des cendres d'une personne aimée au beau milieu des trophées sportifs, et l'homme apparaît aussi comme un sans coeur. Du coup on a bien du mal à croire à son émotion spontanée, lorsqu'il visionne une vidéo « intime » d'une femme retrouvée morte. D'autant que les coïncidences sont grosses.
Bien entendu, le but de tout cela est de nous montrer l'ennui, mais le film, malgré un twist final qui permet de s'interroger sur le montage chronologique du film, et de réviser un jugement forcément hâtif, n'apparaît au final que comme un court métrage... qu'on étire indéfiniment, espérant créer par contraste, une émotion anéantie depuis longtemps par l'ennui... du spectateur, pourtant patient.
Anthony REVOIREnvoyer un message au rédacteur