Festival Que du feu 2024 encart

SHARK

Un film de
Avec

Un slasher à l'efficace second degré

Découvert en séance de minuit au Festival de Venise 2012, « Shark » est un film efficace, ne reniant pas ses influences (« Les Dents de la mer » de Spielberg ou « Zombies » de Romero), et voguant entre le film de monstre et le slasher. Doté d'un humour second degré à toute épreuve, le scénario de « Shark » s'amuse à décimer un à un ses personnages, passant en revue différentes manières de mourir qui raviront les fans du genre (voir par exemple le gardien dont le bras reste accroché à un rayon alors que sa tête s'éloigne...).

L'histoire n'a rien de bien innovant. Elle débute par une classique scène de traumatisme initial où un surfeur se fait dévorer (oui mais en 3D), et se poursuit avec la formation d'un groupe de personnes survivant à la fois à un braquage qui tourne mal et à un tsunami. Ils sont donc 10 enfermés dans ce supermarché inondé, avec ses pièces, ses dédales. Il y a le braqueur, l'ex, le petit ami et sa femme, une fille et son père flic, un agent de sécurité, le patron et un employé, ainsi qu'un pénible personnage cynique et ricaneur. Leurs compagnons de jeu pour l'ensemble du film : deux requins mangeurs d'hommes qui ont réussi à s'infiltrer jusqu'ici. Le but est alors simple : échapper aux requins et atteindre l'extérieur pour espérer trouver des secours.

Sans jamais se prendre au sérieux, « Shark » mène sa barque avec un certain suspense. Mais surtout il tourne gentiment ses personnages en dérision. On se régale notamment des scènes avec le couple de blonds coincé dans sa voiture avec son micro-chien, et tentant de survivre sous l'eau, avant de chercher à rejoindre les autres. On se souviendra aussi longtemps du surfeur simplet, qui en voyant la vague du tsunami, se dirige vers elle, subjugué, alors que tout le monde s'enfuit. Ce petit détail donne d'emblée le ton de ce thriller qui ne se prend pas au sérieux.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire