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SEXY DANCE 4 : MIAMI HEAT

Un film de Scott Speer

Une recette inusable

À Miami, une troupe de danse de rue dénommée « The mob » organise des happenings dans des lieux publics. Ils espèrent ainsi se faire remarquer, et surtout gagner la récompense de 100 000 dollars offerte par YouTube pour la vidéo qui dépassera les 10 millions de visionnages…

On dirait réellement que la recette des films de danse est indémodable. Il suffit en effet de la remettre légèrement au goût du jour en adoptant la musique et la danse à la mode du moment (ici RnB et Streetdance), pour que l'effet feel-good soit de nouveau au rendez-vous. Duo garçon-fille aussi sexy que doué, différence de classe sociale entre le héros et sa belle, cause noble à défendre au travers de la danse, rébellion de l'artiste contre une forme d'autorité (ici pas une prof mais un grand patron), ambition personnelle contrariée par la bienséance ou les règles sociales, chorégraphies impressionnantes… Tout est là et concourt à un cocktail réussi.

Ici, ce qui n'est à la base qu'un concours sans réelle ambition devient le support de la défense d'un quartier d'artistes face aux velléités d'aménagement d'un magna de l'immobilier. Les numéros de danse sont comme toujours époustouflants et créatifs, particulièrement celui qui se déroule dans le musée d'art contemporain. Mais les cas de conscience des deux héros finissent par sonner faux, alors que les réactions du maire de Miami et du riche homme d'affaires ne tiennent pas vraiment debout. Et que penser d'un des retournements finaux, à la gloire d'une marque de chaussures d'envergure internationale, portée aux nues par une troupe pourtant jusque là à la limite de l'alter-mondialisme. Décidément tout s'achète...

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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