SEXY DANCE 2
Yipi yo yippy yeah Where my girl's at ?
Andy est une jeune femme qui a tout perdu à l’âge de 16 ans quand sa mère est décédée, emportée par une cancer. Depuis, elle habite avec la meilleure amie de sa mère, qui l’empêche d’assouvir sa passion : la danse de rue ; jusqu’au jour où Andy arrive a rentrer dans la prestigieuse école de danse de Baltimore, MSA, où elle va rencontrer d’autres danseurs d’univers différents, avec lesquels elle va partager son amour pour la danse de rue…
Un peu à la manière de "West side story", deux mondes vont s'affronter sur le terrain de la danse : les 410, gamins de la rue qui n'ont que la danse pour exister, et les élèves du MSA qui expriment ce qu'ils aiment grâce à la danse de rue, s'extirpant de leurs cours traditionnels et classiques de l'école. Mais là s'arrête la comparaison avec le chef d'oeuvre de Robert Wise.
Les gangs n'ont pas de haine, l'un envers l'autre, et aucune réelle histoire d'amour ne sépare 2 tourtereaux issus de camps ennemis. Et contrairement à d'autres films d'ados sur la danse, le personnage féminin principal sait déjà danser comme la bande de la rue, ce n'est pas l'oie blanche qui découvre les vibrations de danses principalement dansées par des blacks. Ni rebelle, ni soumise, rien ne nous permet de nous attacher à elle, et c'est bien dommage.
Au delà de son manque d'originalité dans le scénario et les dialogues fadasses, la thématique de la danse de rue aurait pu sauver le film, un peu comme dans le très bon « Rize » de David Lachapelle. Les battles de danse auraient pu s'enchaîner et montrer un caractère vital pour les personnages, un peu à la manière de "8 mile", où la carrière entière d'un homme et surtout sa survie allaient dépendre de sa réussite. Mais, ici, l'aspect artistique est bien peu convaincant, et les spectateurs qui ne seraient pas sensibles au hip-hop et à la culture urbaine vont rapidement sombrer dans l'ennui, jusqu'à trouver le film purement soporifique... Les suites n'ont généralement pas bonne presse, et "Sexy Danse 2" n'échappe pas à la règle.
Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur