THE SECRET MAN - MARK FELT
La mise en lumière d’un homme de l’ombre
Après 30 ans de loyaux services, Mark Felt est le numéro 2 du FBI. Cependant, lorsqu’un scandale qui pourrait impliquer le président éclate, il subit les pressions du nouveau directeur du FBI ainsi que celles de la Maison Blanche pour clore l’enquête au plus vite. Malgré tout et contre tous, Mark Felt décide de poursuivre ses recherches pour le bien de son pays…
"The Secret Man" nous fait vivre le scandale du Watergate à travers les yeux de Mark Felt, numéro deux du FBI aussi connu sous le nom de « Deepthroat ». Ce surnom était celui de l’informateur des deux journalistes du Washington Post qui ont révélé l’affaire. Moins un film historique qu’un biopic, ce long-métrage s’appuie essentiellement sur la vie personnelle de Mark Felt (notamment sur la disparition de sa fille avec qui il a perdu contact et qu’il cherche désespérément) et le film élude donc certains points du scandale politique. Cette approche ne permet pas toujours une compréhension parfaite de l’affaire et du déroulement de l’enquête, mais elle a le mérite de ne pas perdre le spectateur dans des détails complexes.
Le film est principalement porté par la présence de Liam Neeson, impeccable dans son interprétation de Mark Felt, incarnant la droiture, l’élégance et l’intransigeance du personnage très justement. Cependant, le spectateur se pose quelques questions quant aux motivations du protagoniste. En effet, Mark Felt est l’archétype du héros comme seul Hollywood sait les présenter, celui qui, grâce à son patriotisme sans faille, va contribuer à révéler le plus gros scandale politique des États-Unis mais qui ne semble jamais remettre en question son rôle malgré les pressions subies par la Maison Blanche et le FBI lui-même.
"The Secret Man" est le biopic élogieux d’un homme qui n’a parlé que tardivement (Mark Felt n’a révélé être « Deepthroat » que dans les années 2000). Malgré une mise en scène sans surprise, il reste un film efficace qui sait maintenir l’attention du spectateur. Une meilleure leçon d’histoire que de cinéma !
Lucie GaillardEnvoyer un message au rédacteur