LE SECRET DE CHARLIE
Le sixième sens de Zac Efron
Après « 17 ans encore », Burr Steers retrouve Zac Efron, en personnage principal, comme pour réitérer un succès assuré. Mais l’acteur, devenu réalisateur, n’a pas compris que l’on ne peut pas uniquement compter sur une belle gueule pour vendre un film…
L’histoire se passe au bord de l’eau, dans une famille qui n’a pas beaucoup de moyens. Charlie, le grand frère, est excellent en sport, ce qui sera son sésame pour entrer dans une prestigieuse université… le rêve américain et l'égalité des chances. Jusqu’au jour où sa vie va basculer, et où il fera le sacrifice de rester dans son bled pourri, se punissant d’être responsable de la mort de son petit frère… et là, sortez les violons !
Pour rendre son personnage attachant, le réalisateur nous montre le quotidien de Zac Efron, aussi triste que le cimetière dans lequel il travaille: ses journées consistent à s’occuper de ses tombes souillées par les déjections des oies qui ont élu domicile en ces lieux, à dessiner des bateaux et garder le contact avec son petit frère, avec lequel il aimait jouer au baseball à la tombée du jour. Terré comme un vieux loup solitaire dans une cabane sans confort au bord de l’eau, il s’enferme dans un mutisme, dont toute fille normalement constituée aurait envie de le sortir. Et c’est ce qui va se passer ! Une brune à la bouche plus grande que celle de Julia Roberts va vouloir jouer les Saint Bernard auprès de notre bellâtre, donnant lieu à des scènes de séduction aussi bandantes qu’un match de baseball de 5h !
Le seul intérêt de ce film consiste en la plastique parfaite de Zac Efron (car malheureusement son visage est des plus inexpressifs), qui nous est dévoilée à quatre reprises : nu ou version t-shirt mouillé. « Le secret de Charlie » ne sera donc pas le film qui fera décoller la carrière de Zac Efron, qui reste encore enfermé dans un rôle de beau gosse athlétique issu d’un milieu modeste. Et c’est bien dommage pour lui.
Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur