ROAD TO NOWHERE
CONTRE: Niveau -1 - Le film dans le film... peut-être encore dans le film...
Doyen de la compétition aura dernier Festival de Venise 2010, Monte Hellman, qui présentait "Road to nowhere", n'est pas reparti avec un prix pour le film... mais pour l'ensemble de sa carrière. Il faut dire que ce film sur... un tournage de film, qui pourrait bien ne pas être celui que l'on croit, n'est pas des plus lisibles, se noyant dans sa propre construction, la faute à un scénario qui se regarde le nombril, sans se préoccuper à aucun moment du spectateur. Sous prétexte de lecture à plusieurs niveaux, il faut bien avouer que la clarté n'est pas au rendez-vous et que plus le film avance, moins on comprend quelque chose à cette histoire d'actrice de série Z qui joue un rôle qui pourrait bien avoir un lien avec sa propre vie.
Le film s'ouvre sur la lecture d'un DVD qui s'intitule "Road to nowhere", et l'on a même droit à son générique, signé Mitchell Haven. On croit suivre ensuite le casting et le début du tournage, mais c'est sans compter sur les personnages secondaires, bien peu consistants, qui gravitent autour du tournage: un enquêteur chargé d'agrémenter le scénario de détails liés à la vraie histoire dont s'inspire le film, une responsable de blog chargée de créer du buzz autour du film, un scénariste râleur, un acteur mécontent de ses lignes et qui aimerait bien que le personnage féminin le séduise ou prenne un peu moins de place... Rapidement le spectateur perd ses marques entre réalité et fiction. En cela "Road to nowhere" est peut-être une réussite. Sinon, l'histoire est loin d'être passionnante, et coté émotions c'est l'encéphalogramme plat. Et ce n'est pas le revirement de dernière minute, qui arrive comme un cheveux sur la soupe, qui arrangera les choses.
Lycée Saint-ExupéryEnvoyer un message au rédacteur