RIVIERA
Overdose de gros plans
Une jeune fille partage sa vie entre une bande d’amis, le bar où elle se trémousse sur un podium, et un petit ami qui n’en est pas un…
Si la réalisatrice de Riviera avait dans ses intentions de nous faire partager le désoeuvrement des jeunes sur la riviera française, elle a réussit, puisque le spectateur éprouve lui aussi un grand vide face à son film, ne cessant de regarder sa montre. Bizarrement, cette riviera qui donne le titre au film, on ne la voie jamais à l’écran, la réalisatrice préférant se contenter de laisser percevoir l’ensoleillement et se concentrant sur des discussions filmées de manière assez chaotique, souvent en d’inutiles et pénibles gros plans.
On est donc vite agaçés de se coltiner les errances sans but de cette jeune fille, pourtant élégamment interprétée par la toujours magnifique Vahina Giocante (Lila dit ça). D’autant que la naïveté du personnage ne semble pas avoir de limite, mais c’est certainement là l’un des propos du film. Alors, malgré la présence en pointillés de Miou Miou et l’irruption d’Elie Seimoun, on s’ennuie ferme, et le film se termine comme il a commencé, avec un avant goût de chemin malheureux, que l’auteur n’a jamais vraiment empreinté. Dommage.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur