REQUIEM
Drôle de mélange, à la fois irritant… et drôle
Lors d’un cambriolage, un des hommes masqués tente de protéger une petite fille. Ses compagnons de fortune les descendent tous les deux, mais sont capturés par la police…
Le premier film de Hervé Renoh assume pleinement ses outrances, que ce soit en matière de mise en scène, tantôt nerveuse, tantôt apathique, que dans les portraits caricaturaux des personnages qui composent le clans des bandits.
Si l'on peut louer le travail sur la photo et notamment l'utilisation presque exhaustive de toutes les formes de brumes et autres brouillards, on regrettera des invraisemblances, qui, même présentées comme des 'miracles'. Ainsi, passons le fait que le moine recrache une balle logée dans sa poitrine depuis des années, par la bouche, alors qu'il est tabassé à mort. Difficile de croire à sa toute puissance par la suite, et au retour rapide d'une pleine forme longtemps oubliée.
Dans Requiem, pas de réflexion métaphysique, du fun, de l'humour parfois limite, et de l'action souvent gratuite. Un hybride de Tarantino, Leone, et bien d'autres, avec nombre de références affichées, notamment à Réservoir Dogs. Si l'on n'a pas reproché à Tarantino de digérer du film, pour quoi le faire pour Renoh ?
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur