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LA REINE DES NEIGES

Un petit Disney, visuellement riche mais scénaristiquement faible

Alors qu'elles étaient enfants, les jeunes princesses du royaume d’Arendelle, Anna et Elsa, étaient inséparables. Mais avec l'âge, les pouvoirs magiques d'Elsa, capable de créer neige et glace, ayant tendance à s'amplifier, celle-ci provoque malgré elle un accident impliquant sa sœur. Effrayée par ses propres capacités, qu'elle a du mal à contrôler, elle accepte d'être mise à l'écart dans le château...

Avec l'adaptation du conte éponyme de Hans Christian Andersen (auteur également de La petite sirène), Disney Animation Studios persiste dans la renaissance de sa filière d'animation classique, avec une histoire pleine de bons sentiments et de chansons qui rythment le récit à intervalles plus ou moins réguliers. Proposant en avant programme le court-métrage inédit "Mickey - À cheval !" rappelant le design original de la fin des années 20, les séances devraient afficher complet jusqu'à la rentrée de janvier, entraînant dans leur sillage les plus petits et leurs accompagnants, ceci malgré la qualité bien moindre de ce cru 2013, par rapport aux derniers dessins animés de Noël ("Le Monde de Ralph", "La Princesse et la grenouille", "Raiponce").

Il faut dire que le scénario reste assez simpliste, se résumant globalement en la quête d'Anna, une fois ses parents disparus et sa sœur couronnée, au travers des étendues et des montagnes enneigées, pour retrouver Elsa, Reine des neiges, qui menace de geler éternellement le royaume. L'ensemble des chansons semble aussi assez fade, tandis que le fameux personnage secondaire emmené par la voix de Dany Boon, s'il est un assez craquant bonhomme de neige, on aura quasiment tous les gags qui lui sont attribués dans la bande-annonce. Malgré le soin apporté aux décors et à l'ambiance polaire (la scène d'ouverture où des bûcherons viennent récolter la glace d'un lac dans une semi-pénombre, est assez réussie), le film n'enchante guère, faute à une histoire survolée.

Restent la belle morale sur la nécessité de gestes d'amour pour ne pas terminer sa vie le cœur glacé, et côté personnages secondaires, un charmant prétendant qui parle à son bougon de renne Sven, des trolls attachants passant de l'état de pierre à celui de boute-en-train et une once de magie qui ravira sans doute les plus petits. Cela n'est pas si mal me direz-vous, mais il serait temps pour le studio aux grandes oreilles de renouveler son staff de scénaristes, pour donner un peu plus de relief aux drames et trahisons qui se jouent, et son écurie de compositeurs, pour insuffler un peu plus de peps à des chansons qui pourtant avaient de quoi vous entraîner dans leur rythme. Décevant, peu palpitant, mais esthétiquement réussi.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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