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LES RAZMOCKETS RENCONTRENT LES DELAJUNGLE

Astuces scénaristiques au menu de cette rencontre réussie

Les petits razmockets se plaignent de na pas être de vrais aventuriers, à l'image de leur idole Nigel Delajungle, reporter animalier. Partis pour une croisière avec leurs parents et amis, sur un vieux raffiot pourri, ils font naufrage et se retrouvent sur une île qui s'avèrera vite pas si déserte...

On craignait un peu cette rencontre entre deux dessins animés cultes, l'un mettant en avant les luttes intestines d'une bandes de chiards, forcément scato, et aptes à montrer leur fessiers, et l'autre faisant la part belle à une jeune fille qui parle aux animaux. C'était sans compter sur des scénaristes inspirés, qui ont décidé de confronter les personnages des deux familles, dont les caractères ou caractéristiques sont les plus proches, au lieu d'insister sur un semblant d'intrigue.

Ainsi, à y regarder de plus près, il est vrai que la grande sœur Delajungle, égoïste et urbaine, ressemble assez à la teigne blonde qui terrifie les bébés razmocket. Leur rencontre est un délice de perversion et de réivalité esclavagiste. L'autre couple, qui lui, est non pas comparé, mais ici interverti, à cause d'une histoire de vêtements, est celui formé par le rouquin bigleux des razmockets, et par le garçon sauvage qui s'amuse à retourner les slips sur la tête des Delajungle. Outre une coiffure assez similaire, leur absence d'expression très claire les rapproche Cependant. Mais leur niveau d'activité diffère, disons légèrement, donnant lieu à des quiproquos bien sentis. Le film, lui, est un cynique et subtil regard sur le monde des adultes, à déguster si l'on ne craint pas un humour, il est vrai, potache.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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