THE RAINBOW
Pour la noirceur esthétique
Un père s’arrête au bord de la route, ses enfants endormis à l’arrière de la voiture, le temps d’un somme et d’une balade dans l’histoire de la Croatie…
Le film commence en live, par un plan de profil, sur un père conduisant une voiture, ses deux enfants à l'arrière. Obligé de s'arrêter en forêt, sur le bord de la route, il laisse les éléments se déchainer, et ses enfants s'endormir. La caméra, elle, s'échappe par la fenêtre, pour rejoindre un petit mont sur lequel on aperçoit quelques lueurs et d'où s'échappent des gémissements. Ambiance lugubre, fantômes du passé d'un pays encore récemment en guerre, "The rainbow" est un film exigeant au niveau graphique, mais difficilement accessible pour qui ne dispose pas des bases de l'Histoire de la Croatie.
Le réalisateur explique lui même qu'il s'agit d'une histoire sur la difficulté d'être une fille dans un monde d'hommes, l'arc en ciel symbolisant une sorte de passage au delà duquel l'héroïne peut devenir un garçon et accomplir un vrai destin. Mais entre l'intention et une histoire qu'on a des difficultés à suivre, il y a un gouffre. Restent les efforts graphiques sur des décors torturés et une plongée dans un univers original.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur