QUELQU'UN DE BIEN
Généreux et juste : la révélation d'un cinéaste
Pour sa deuxième réalisation, Patrick Timsit (Quasimodo del Paris), est parti d'un postulat simple : on ne peut pas refuser un don d'organe à quelqu'un de sa famille. Et pourtant, le personnage de José Garcia va tout faire pour tenter de se dérober à ce 'devoir'. C'est donc autour de cette peur de donner un bout de soi, cette fuite du VRP Paul que s'organise son film et qu'il brode les meilleurs dialogues (l'échange sur la taille de la cicatrice, ou celui sur le pourcentage d'organe à donner - 60% - présenté comme une négociation entre le chirurgien et Paul).
Naviguant entre gravité et humour-légèrement noir, le film tient un rythme effréné, mené tambour battant par deux acteurs agités et entêtés à leur façon : Timsit, collant et un peu perdu, et Garcia, touchant et provocateur. Entre les deux, Marianne Denicourt s'affirme sans peine dans son véritable premier rôle comique, en jeune femme volontaire, à la bonne humeur contagieuse. Un plaisir que vous ne sauriez bouder.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur