PROMARE
Un choc visuel pour un immense plaisir de cinéma
30 ans après une énorme tempête de feu qui a dévasté la moitié des villes du monde, donnant naissance à des mutants capables de manier le feu (les Burnish), de mystérieuses auto-combustions ont lieu à Tokyo, San Francisco, Paris, faisant des dégâts considérables. Les pompiers suréquipés de la Burning Rescue, menée par Galo Thymos, vont devoir s’atteler à la tâche…
"Promare" s’ouvre sur des images verdâtres hachurées horizontalement évoquant des captations de caméras de surveillance, et montrant ainsi nombre de personnes prenant littéralement feu et provoquant d'immenses incendies. Développant ensuite l'opposition entre des pompiers suréquipés (la Burning Rescue, dont les membres disposent chacun de Méchas, sortes de carapaces type « transformers », se transformant en camion, ou pour certains en avion), et des pyromanes mutants particulièrement organisés et motivés (les Mad Burnish), le film est mélange hallucinant d’action et de science fiction, qui surprend pratiquement à chaque instant.
Nouveau film du réalisateur japonais Hiroyuki Imaishi, auteur culte de séries telles "Kill la kill" ou "Inferno Cop", "Promare" s'avère d'une incroyable virtuosité dans la destructuration des batailles, jouant du mode arrêt sur image pour assurer la présentation des nombreux personnages, aussi bien que, dans la dernière partie, pour celle des armes incroyables utilisées. Graphiquement, il utilise d’ailleurs nombre de formes triangulaires, évitant souvent les ombres, pour structurer à la fois les flammes, certains décors, et mieux nous immerger dans l’action. Action survitaminée, personnages excessifs, batailles dantesque, immersion au cœur de l'action par des mouvements de caméras englobants (associant tournoiement et mouvements d’avancée-recul), tout est fait pour que le spectateur soit pris dans un véritable tourbillon de couleurs et de mouvements.
Côté personnage, l’humour est amené par les égos surdimensionnés des deux leaders, notamment de Galo, le jeune et intrépide chef des pompiers. Jouant sur le registre de la bagarre avec les flammes, il nous entraîne dans une sorte de jeu infantile des plus motivants. Quant au scénario, non seulement il dévoile progressivement les raisons des explosions initiales, mais il nous plonge dans une passionnante histoire de complot, aussi improbable que spectaculaire. Ceci tout en provoquant la surprise de manière en nous révélant à la fois des armes surréalistes (les canons projecteurs à glaçons, les menottes réfrigérantes…) et des méchas de plus en plus impressionnants. De quoi non seulement bluffer les fans, mais aussi épater les novices. On en redemande !
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur