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LA POUSSIERE DU TEMPS

Un film de Theo Angelopoulos

Confus

Alors qu'il fait des repérages en Russie, un cinéaste en profite pour rechercher sa mère, qu'il a perdue de vue il y a bien longtemps...

Angelopoulos, le cinéaste du remarquable « Le Regard d'Ulysse » et du palmé « L'éternité et un jour », revient enfin après plusieurs années d'absence, avec l'histoire d'un cinéaste qui recherche sa mère, Eleny, en Russie. Le début, alternant vision du cinéaste au travail et flashs-back éclairant un événement du passé (lié à la mort de Staline) où le grand père est venu la chercher, est plutôt intriguant. Visuellement très réussi, il additionne une vision très sombre de la ville, quasi désertique, avec celle d'un tramway déconfit qui évolue sur chemins enneigés, dans la brume, avec en fond, une usine inhumaine, noire, qui crache des flammes par une immense cheminée. Symbole probable d'une Russie puissante et dangereuse, ces images ont le mérite d'installer une ambiance étrange.

Malheureusement, tout devient confus quand l'intrigue bascule à Berlin de nos jours, et mêle fantômes et vivants. On ne sait plus très bien qui est qui, ni même quelles sont les motivations de chacun (notamment celles de la petite fille prénommée Eleny aussi, et qui veut se suicider !). Avec « The dust of time » Angelopoulos semble se répéter, délaissant sa poésie visuelle au profit d'un récit confus, pénible et bavard, dans lequel le prénom Eleny est répété inlassablement au moins 200 fois, au milieu de dialogues bien minimaux. On a beau être fan, il est ici difficile de ne pas dire stop !

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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