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Amours et parchemins : un mélange bizarroïde

Certains trouveront que tant d'excitation autour de bouts de papiers vieux d'un siècle, lettres d'amours d'apparences peu enflammées, et pleines de retenues et sous entendus, ne se justifie aucunement, et ne suffit pas à faire un film. Difficile pourtant de ne pas se laisser séduire par les deux amoureux contemporains, rencontre amusante des cultures américaines et anglaises, qui pour une fois ne repose pas sur nombre de préjugés.

La construction en parallèle des deux histoires d'amour n'est cependant pas des plus astucieuse, et la partie 'passé' semble bien superficielle. Si on pense à Ivory et aux romans de Forster, on se dit également que le metteur en scène, Neil Labute (Nurse Betty, En compagnie des hommes…) aurait dû savoir que les histoires d'amour contrarié par les codes de société, les passions réfrénées volontairement méritent à elles seules la durée entière d'un film. Difficile alors d'être réellement ému par les destins cruels et les actes manqués des deux poètes tourtereaux. Le spectateur, ballotté de passé en présent, peut s'y perdre, ou s'y ennuyer.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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