LA PORTE DES SECRETS
N’importe quoi
« La porte des secrets » est un film d’horreur, dont en ressent dans les dernières minutes, l’inspiration de départ, admettons le, plutôt bonne. Alors que s’est-il passé pour arriver à un résultat aussi navrant, entre un début intriguant et une fin aussi expédiée que partiellement surprenante. Navigant entre clichés vaudous ridicules, interprétation approximative et ridiculement contrastée, et situations abracadabrantes, le film de Iain Softley, réalisateur de Backbeat et K-pax, s’avère bien indigeste. D’un côté, la scène où Kate Hudson répand de la poudre de brique pour empêcher ses ennemis de franchir les portes exaspère par ses longueurs et sa naïveté. De l’autre, l’affrontement entre son personnage et celui de Gena Rowlands vire à la mauvaise caricature surjouée, lors du repas en tête à tête et de la poursuite qui s’en suit. Enfin, les rites profanes à peine effleurés, sentent l’amateurisme, de l’improbable disque d’incantation, au dangereux cercle de miroirs.
Heureusement, le début du film regorge de plans biscornus en plongée verticale, ou contre plongées saisissantes, histoire d’appâter le spectateur par un univers visuel décalé. Mais les autres traficotages d’images, avec saut de la pellicule et noir et blanc sensé imager le passé, sont des effets bien inutiles. A des principes de mise en scène pathétiques, donnent échos des interprètes qui semblent en cours de route, ne plus prendre leur rôle au sérieux. Alors ne nous étonnons pas si le spectateur n’y croit pas une seconde et se met à ricaner au beau milieu d’une scène de prétendue tension insoutenable.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur