LE POIDS DE L'EAU
Beaucoup d’eau et si peu de fond
Une photographe part prendre des clichés d’une île où un double meurtre a été commis il y a des décennies. Accompagnée sur le voilier où elle embarque, de son mari, du frère de celui-ci et de sa compagne, une étrange ambiance s’installe, en parallèle aux doutes pesant sur la réalité du meurtre…
Du nouveau film de Kathryn Bigelow (‘Point Break’, et surtout l’excellent ‘Strange Days’), on retiendra de magnifiques prises de vues des flots, rivages et autres falaises, une interprétation impeccable de l’ensemble des protagonistes, du présent comme du passé, et un titre aux consonances mystérieuses : le poids de l’eau…
Alors, pourquoi cette sensation d’inabouti ? Peut-être parce que la construction en flash-backs, perpétuellement en parallèle, finit par devenir pénible. Peut-être parce que cette histoire de double meurtre ne trouve qu’un écho artificiel dans la vie de la photographe. Même si les thématiques de la jalousie et de la duperie s’imposent avec évidence, était-il nécessaire d’en appeler à cette enquête peu probable sur un fait divers non moins intriguant. Etrange.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur