PLEIN SUD
On dirait le Sud, le temps dure (très) longtemps...
Avis aux jeunes homos qui avaient adoré « Presque rien » et « Wild side » (deux films du même auteur), Sébastien Lifshitz est de retour et il est très en forme ! Enfin sur le plan de la réalisation et du casting. Plus inspiré que pour « Presque rien », mais moins emporté que dans « Wild side », il tourne avec fraîcheur un road-movie où quatre jeunes se dirigent vers le sud pour des raisons diverses et variées et dont on retiendra seulement celle de Sam, la trentaine partant à la recherche de sa mère avec qui il a un dernier compte à régler, suite à la mort de son père.
Côté casting, il affiche une belle brochette de jeunesse dont la plastique n’a pas à rougir du talent. Yannick Rénier (frère de Jérémie) impose son charisme sulfureux, passant la moitié du film torse nu en jean déchiré : trop craquant ! Face à lui le petit nouveau de l’écran Théo Frilet (« Nés en 68 »), en transi amoureux de Sam, assure dans son rôle du frêle midinet. Léa Seydoux (« La belle personne ») séduit dans son rôle de Lolita déchaînée et menant en bateau le jeune Pierre Perrier (« Douches froides »).
C’est donc le Sud, et c’est donc forcément un peu chaud ! Première scène du générique : Léa Seydoux se trémousse devant un placide Yannick Rénier dont on se dit qu’il faut bien qu’il soit attiré par les hommes pour rester tant de marbre. Pas loupé, dragué frontalement par le séduisant Théo Frilet, Yannick succombe nu comme un vers sur une plage au coin du feu ! L’esprit et la scène anthologique de Stéphane Rideau avec Jérémie Elkaïm dans « Presque rien » transpirent dans ce « Plein sud », où tous les corps sont beaux, lisses et dorés.
Passé le spectacle pour les yeux, on se demande bien quel est l’intérêt de l’intrigue… Côté scénario, c’est plutôt le sud désertique. Creuse et bancale, l’intrigue ne vaut que pour l’histoire de Sam (ne parlons surtout pas de la révélation sur Léa Seydoux, aussi inutile qu’inintéressante, et encore moins de l’histoire autour de Pierre Perrier, quasi absente). Malheureusement, ce road-movie s’étire en longueur et les vides scénaristiques sont remplacés par de lentes scènes de marche et de questionnements intérieurs. Tiens, une scène qui réveille : Yannick Rénier se douchant torse nu à la sauvage et se faisant sécher allongé au soleil dans un champ aux herbes hautes… Chacun trouve son bonheur là où il peut !
Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteurCOMMENTAIRES
JCLKR
mardi 17 août - 8h38
Non, je n'ai pas apprécié ce film se traînant beaucoup trop. Qu'est-ce que M. Presle est venue faire dans ce film ? Heureusement qu'il y a les bonnes apparitions de N. Garcia.L. Seydoux (j'im bien ) mais fait toujours du L. Seydoux ! N'ayant pas le décodeur-psycho pour comprendre ce film... je l'ai trouvé aussi "passionnant" que "presque rien". Insouciance de la jeunesse ? Non : déshérence. Ou "désenchantée" comme chante M. Farmer. Si, à 30 ans on n'est pas plein de fougue et de projets, faut pas se poser de questions sur le reste de sa vie que l'on va assurément "subir". Autant se jeter à la mer !