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LA PLANÈTE BLANCHE

Beau mais inégal en émotions

L’arctique, sa banquise mouvante, ses animaux migrateurs et son cycle de vie ponctué par un été au soleil permanent et un hiver de 9 mois…

Dès les premières images de cette Planète Blanche, on se dit que les choix auraient pu être autres. A l'audition de cette voix off (celle de Jean Louis Etienne), on se dit notamment que les réalisateurs auraient pu choisir quelqu'un n'ayant pas l'accent du midi, fortement incongru face aux grandes étendues enneigées ou glacées. Ensuite, à la longue, on se pose un peu la question de la construction au petit bonheur la chance de ce récit, passant d'espèces à espèces, de naissance à la chasse, de danger à grandes considérations sur l'avenir de la planète, sans réelle cohérence.

Mais ne boudons pas notre plaisir face à ce documentaire qui n'a rien à voir (hormis le proche nom), avec La planète Bleue, sorti il y a deux ans et produit par la BBC. Moins poétique, le film des deux Thierry recèle tout de même quelques beaux joyaux visuels, telle la scène où la mère ours réchauffe ses petits dans sa tanière, ou celles avec les jeunes otaries, aux yeux toujours aussi fascinants. On s'attendri facilement devant les élans de survie de certains, comme on est à la fois captivé et mal à l'aise face à l'aspect d'autres, comme les fantomatiques bélougas se tournant en cœur vers l'objectif de la caméra. Un film inégal donc, en émotions, comme en commentaires.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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