PETIT PANDA EN AFRIQUE

Un petit héros résolument bienveillant

Pang le jeune panda assiste impuissant à l’enlèvement par des créatures venues d’Afrique de sa meilleure amie, Jielong, une dragonne encore incapable de voler. Il décide alors d’embarquer en douce sur le navire d’un Orang-outang, se cachant dans sa cargaison de blé, afin de délivrer celle-ci…

Avec une animation en images de synthèse de très bonne qualité, alliant fluidité et richesse des détails au niveau des personnages, "Petit Panda en Afrique" nous invite dans les aventures d’un panda toujours optimiste et accueillant envers toute nouvelle rencontre, qu’elles soient fourbes (les premiers contacts avec le singe Jojo qui deviendra son guide), potentiellement dangereuses (avec la jeune hyène solitaire et incomprise, ou les hordes de suricates assoiffés), ou plus friendly (avec le jeune lion naïf…). Ce sont ces qualités, doublées d’une certaine malice, qui malgré des aspects un peu naïfs, lui permettront de franchir divers obstacles (la mer, le désert…) et de se sortir des griffes de multiples dangers (un gang mené par une autruche un peu barrée, des pythons étrangleurs, des hippopotames que l’on prend pour des rochers…).

Le film ne manque également pas de références, à commencer par celle au "Roi Lion" de Disney, duquel il détourne la présentation de l'enfant aux autres animaux depuis un rocher, jusqu'à la trame globale de l'intrigue avec l'emprise d'un oncle sur un jeune lionceau ici devenu un Roi de pacotille, manipulable à merci. En remplaçant ici la jeune lionne par une jeune hyène, le scénario prend une autre dimension, avec une légère relecture politique sur le vivre ensemble qui s’avère particulièrement d’actualité. L’humour est aussi omniprésent, avec quelques allusions au monde moderne, que ce soit avec le chameau taxi qui fait payer le moindre supplément de service (certes il aurait dû s’agir d’un dromadaire puisque nous sommes en Afrique), les suricates envahissants que Jojo tente de maintenir dans leurs trous à la façon d’un jeu de foire, ou encore les ballons torsadés créant des structures avec le sort réservé aux pythons. Au final, les petits sont assurés de passer un bon moment et les grands ne devraient pas s’ennuyer.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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