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PATHFINDER

Un film de Marcus Nispel

Mowgli chez les indiens !

Des vikings abandonnent un des leurs, un jeune garçon, sur les cotes de ce qui deviendra l'Amérique. Tel un enfant sauvage, il va être recueilli par les indiens et devenir l'un d'entre eux, jusqu'au retour de ses compatriotes, qui seront alors aussi ses ennemis. Quel camp choisira-t-il?

Et un de plus : un film sur les vikings qui a subi les foudres de ses producteurs (voir « Le 13ème guerrier »), malgré la présence à la barre d'un réalisateur talentueux qui a su inscrire le film dans une esthétique magnifique, offrant au spectateur des peintures réalistes et sauvages. Mais voilà, une jolie image ne fait pas tout. Et c'est donc avec un scénario un brin bateau, que le réalisateur embarque ses spectateurs et son acteur principal, qui s'il est une bête physique, ne sort certainement pas de l'actor's studio ! Et dans ce type de film aux forts accents de survival (seul contre tous dans la nature!), il faut un acteur charismatique. Et il fait avouer que par moments le spectateur sortant d'une scène forte, par l'image ou par l'action, voit son enthousiasme brisé dans son élan par le regard légèrement niais de Karl Urban, qui faisant pourtant tout son possible, ne peut en rien tenir sur ses épaules la bestialité et la tristesse du film.

Alors que le film demande un souffle épique qui n'arrive que dans de trop rares moments, on observe rapidement des changements de rythmes brutaux, signe au mieux de maladresse du montage, au pire et comme cela semble être le cas ici, de coupes hasardeuses et de remontage hâtif ! Car voilà, le film présenté ici, est à la fois un film de producteurs et un film de réalisateur, mais les deux n'ayant apparemment pas travaillé ensemble! Cela donne au final un gâchis monstrueux, car par de nombreux points ce film aurait pu constituer une référence! D’une part, l'image est magnifique, dépeignant comme des tableaux vivants, avec une recherche sur la lumière exceptionnelle. D'autre part les combats sont violents mais adaptés à chaque civilisation, ce qui renforce un peu plus le côté mystique des personnages et de leur environnement.

En fin de compte un gâchis d'autant plus rageant que le film partait sur de bonnes bases et que pour la seconde fois, après « le 13ème guerrier », le film de viking est comme touché par une malédiction. Un bon matériau perdu dans le montage et ses projections tests, sniff!

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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