Festival Que du feu 2024 encart

PATAS ARRIBA

Mauvaise télénovela vénézuelienne

Renato, un grand père tranquille, sait qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Bloqué dans sa maison, il tient cependant à léguer sa connaissance de la vie à ses proches, à commencer par sa petite fille de 6 ans, Charlotte. Mais ses deux filles planifient de l'envoyer en maison médicalisée pour ses derniers jours, en total désaccord avec son plus jeune fils…

Les films de famille sont légion au cinéma ! Les mauvais sont nombreux et "Patas Arriba" en fait malheureusement partie. Alors qu’il commence comme un bon Almodovar (dans le ton, le rapport homme/femme, l’exubérance de certaines scènes et certains personnages), il se termine comme le pire Ozpetek (avec des caricatures grosses comme des maisons). Si le sujet n’est pas médiocre en soi, et si la distance avec la mort est bien amenée grâce à l’histoire du grand-père, le reste désole voire agace sérieusement.

C’est finalement un vibrant hommage aux "Feux de l’amour" que rend le réalisateur Alejandro Garcia Wiedemann, dont c’est le deuxième long-métrage. Les étudiants en musique de cinéma devraient mettre ce film au programme des exemples à ne pas suivre tant la partition est insupportable et exagérée. Côté réalisation, c’est le calme plat. Aucun rythme, tout est fouillis. Aucun bon gag, tout tombe à plat. Et quand on sourit, c’est uniquement pour se moquer d’un film qui ferait une bonne télénovela, le dimanche après-midi en famille devant un scrabble ou un rami ! Seule l’histoire autour du grand-père, joyeusement interprété par Gonzalo Camacho, vaut le coup d’œil pour sa fougue et sa verve. C’est une bien maigre consolation…

Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur

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