Festival Que du feu 2024 encart

THE PASSENGER

Un film de Jaume Collet-Serra

"Non Stop" dans un train. On reprend les mêmes, l’originalité en moins !

Michael MacCauley prend le même train depuis une dizaine d’années sans qu’aucune chose signifiante ne lui soit arrivée. Jusqu’à cette rencontre avec une jeune femme mystérieuse qui lui propose une grosse somme d’argent contre un service. Rapidement, l’ancien policier va se rendre compte qu’il s’est empêtré dans un engrenage, mettant sa vie en danger, mais également celle de tous les passagers…

Si depuis "Taken", Liam Neeson est devenu l’une des figures de proue des films d’action bien virils, c’est notamment grâce à Jaume Collet-Serra, cinéaste qui a trouvé avec le comédien irlandais sa muse bagarreuse. Après "Sans identité", "Non-Stop" et "Night Run", les deux compères se retrouvent pour un ultime voyage. Et évidemment, il sera mouvementé. Michael MacCauley a quitté la police pour trouver la stabilité et la sécurité d’un emploi de bureaucrate dans une compagnie d’assurance. Tous les jours, il prend le même train de banlieue pour rentrer chez lui. Une vie monotone mais heureuse résumée dans une séquence d’ouverture intrigante et dynamique. Puis, tout s’emballe. À soixante ans, l’homme se fait subitement virer et voit son trajet du retour perturbé par une mystérieuse jeune femme, lui proposant une somme d’argent importante en échange d’une faveur. Le début d’un engrenage infernal qui pourrait coûter la vie à tous les passagers.

Alors que Tonton Liam insiste plusieurs fois sur son âge, laissant entrevoir l’espoir d’un actionner différent de ses précédentes prestations, le métrage file malheureusement rapidement sur des rails beaucoup trop arpentés. Conventionnel et prévisible, "The Passenger" ne fait que suivre le cahier des charges de ces productions ultra-calibrées, avec son rythme soutenu et ses bastons où les coups résonnent et le sang coule peu (parce que Liam Neeson peut casser des vitres, passer sous un train et se faire frapper à coups de barre de fer sans même être éraflé). S’affranchissant de toute logique scénaristique, le film se transforme en un grand n’importe quoi où chaque saynète a pour but de célébrer la bravoure d’un homme ordinaire tout en offrant sa dose d’adrénaline au public. Sauf qu’il est difficile d’apprécier un tel spectacle tant ce thriller bourrin se soucie peu d’esquisser une intrigue cohérente et crédible. Aussi spectaculaire qu’insipide.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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