Festival Que du feu 2024 encart

PARIS À TOUT PRIX

Un film de Reem Kherici

La comédie de l'été

Caricature de la Parisienne modeuse dans toute sa splendeur, Maya vit en France depuis vingt ans. À la suite d'un contrôle routier, on la renvoie dans son pays d'origine, le Maroc, à cause de son permis de séjour périmé. Le début d'une nouvelle aventure pour la jeune femme, en mini short blanc, talons hauts à la semelle rouge et maroquinerie de luxe...

« Paris à tout prix » est à l'image d'une petite robe légère à porter lors d'une « party » sur la plage : sans chichi ni prise de tête, frais, idéal pour l'été. Une scène d'ouverture en mode « Le Diable s'habille en Prada » (avec une collection de chaussures à faire pâlir plus d'une fashionista), des tenues et des soirées VIP à la « Sex and the city »... se mêlent aux paysages marocains. Normal, l'attachant personnage de Maya (interprétée par la réalisatrice elle-même) est une it-girl, en passe de décrocher un CDI de styliste dans une maison de haute-couture. Oui mais voilà, du jour au lendemain, elle se retrouve expulsée vers son pays d’origine, événement qui constitue le point de départ de cette comédie.

Pour son premier long-métrage en tant que réalisatrice, l'actrice Reem Kherici s'est entourée de figures familières comme Philippe Lacheau et Tarek Boudali (alias Kader dans la série « En famille » sur M6) de la Bande à Fifi, troupe d'humoristes avec laquelle elle officiait au Grand journal de Michel Denisot sur Canal + en 2005. Son compagnon dans la vie, l'humoriste québecois Stéphane Rousseau, campe le patron de la maison de haute-couture Paul Ritz, pour laquelle elle travaille. Tous campent des personnages secondaires savoureux. Sans oublier les apparitions de « guests » : François-Xavier Demaison et surtout Florent Foresti, dans un rôle qui lui va comme un gant.

Autant vous le dire, on n'évite pas les clichés, tant sur le monde de la mode que sur la culture marocaine, mais c'est savamment saupoudré et l'humour de Reem Kherici fait mouche, à travers des répliques pas piquées des hannetons : «  Et toi Batman, t'as perdu Robin ? » Un film à voir à tout prix ? Peut-être pas. Mais si l'on est amateur de comédies légères et de bonnes vannes, assurément.

Alexandra TrepardouxEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire