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PARANORMAL ACTIVITY 5: GHOST DIMENSION

Un film de Gregory Plotkin

Pourtant c'était bien parti…

Chris Fleege, sa femme Emily et leur fille Leila viennent d’emménager dans une nouvelle maison. À l’approche de Noël, ils sont rejoints par Skyler, une amie d’Emily et par Mike, le frère de Chris. Tout ce petit monde se prépare à passer de joyeuses fêtes de fin d’année mais un matin, Chris met la main sur un carton laissé là par les anciens occupants de la maison et contenant une étrange caméra ainsi que de vieilles VHS. Cette caméra va faire entrer Chris et sa famille dans un monde qu’ils auraient préféré ne jamais connaître…

En s'asseyant dans la salle pour venir voir ce sixième "Paranormal Activity", on s'attend à voir un film acceptable mais manquant cruellement d'originalité. D'autant plus que le film s'est doté d'un argument marketing supplémentaire qui pourrait bien n'être qu'un cache-misère : la 3D. La société de production Blumhouse aurait-elle tenté de redonner de l'intérêt à une saga en perte de vitesse ? Ce serait assez le genre de la maison en tout cas.

Bref, venons-en au film. Contre toute attente, les 20 premières minutes sont très réussies. La 3D est justifiée par le fait que la caméra soit trafiquée pour filmer les fantômes, ce qui justifie du même coup le found footage. Ces deux éléments de mise en scène sont donc, une fois n'est pas coutume, intelligemment utilisés. C'est plutôt bien fait et le tout fonctionne relativement bien. Les personnages, certes superficiels, sont plutôt drôles et intéressants à voir évoluer. On se prend alors à rêver de voir un bon film émerger de la saga "Paranormal Activity". Une chose d'autant plus surprenante que ce cinquième opus avait tout pour être le film de trop d'une saga en bout de course.

Malheureusement, le film finit par retomber dans les travers de la série. Le rythme est ultra-convenu, les phénomènes deviennent de plus en plus violents et inquiétants, les jump-scares commencent à s'accumuler, on retrouve la petite fille qui fait peur… Bref tout ce qui fait le succès d'un film d'horreur pour ados. À partir de là, ça se dégrade. La 3D est laissée à l'abandon, le film ne proposant plus aucun effet intéressant, et la fin… Eh bien la fin du film arrive comme une délivrance aux termes d'une deuxième moitié de film ressemblant comme deux gouttes d'eau aux précédents épisodes. Nuit n°1 : le drap bouge. Nuit n°2 : une porte s'ouvre. Nuit n°3 : la gamine se lève au milieu de la nuit pour faire des choses étranges, etc. etc., jusqu'à ce que, sans surprise aucune, tout parte en vrille. Finalement, c'est laborieux et ça empeste le réchauffé.

Adrien VerotEnvoyer un message au rédacteur

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