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PAPI-SITTER

Un film de Philippe Guillard

Une honnête comédie

Deux grands-pères, un chauffeur de salle et un ancien capitaine de gendarmerie, se retrouvent coincés dans la maison de famille pour aider leur petite fille à passer le Bac. L’ambiance entre eux va vite devenir explosive…

Papi Sitter film image

"Papi-sitter" est un film qui a l’intelligence d’aller un peu plus loin que son titre. Les personnages existent et sont assez finement écrits pour ne pas être caricaturaux, même s’ils ne sont pas très loin du cliché du gendarme rigide à la retraite, du pochetron bagarreur qui se prend pour un comique, de l’adolescente idéaliste, du surfeur bas du front, etc. Chacun d’entre eux à une histoire, une attache, sur laquelle le film va s’appuyer. L’histoire personnelle de chacun des personnages donne ainsi du rythme à la situation et leur permet justement de dépasser les clichés qu’ils incarnent au premier abord.

Ce film, qui aurait pu avoir un arrière-fond politique, avec deux grands-pères radicalement opposés dans leurs convictions, ne prend pourtant pas parti et résout leur divergence autour d’une valeur plus grande que leurs distensions, la famille et pourquoi pas l’amour. Mais attention, pas de grands sentiments ici, pas de belles idées moralisatrices non plus, juste un petit film sur deux hommes qui se sentent arriver sur la pente descendante et qui se redécouvrent face à la nouvelle génération.

Le film propose également, en deuxième intrigue, une histoire d’amour adolescente entre une jeune fille qui prétend être sûre d’elle, alors qu’elle est perdue, et un jeune et beau surfeur qui se révèle un peu moins tarte qu'il apparaît au premier abord. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. L’intérêt du film n’est pas là, du tout, aussi bien pour le spectateur, le scénariste et réalisateur.

Enfin, le petit plus qui ressort de "Papi-sitter" et qui fait que le film peut valoir le coup d’être vu, est l’évocation, en tout bien tout honneur, de la sexualité d’une certaine catégorie de population, les retraités. On notera donc la performance de Philippine Leroy-Beaulieu, en femme parfaitement libérée et très à l’aise avec sa sexualité, qui n’hésite pas à faire des avances à un Gérad Lanvin qui ne sait pas trop où se mettre !

Thomas ChapelleEnvoyer un message au rédacteur

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