OPIUM
Une œuvre décalée, délicieuse et surréaliste
Les amours contrariées de Jean Cocteau et Raymond Radiguet, au début des années 20 et la tragédie qui fait sombrer Cocteau dans l’opium…
La cinéaste et mélomane Arielle Dombasle, très attachée au monde de Cocteau, se lance dans une comédie musicale décalée pour porter aux nues les amours contrariées de l’artiste, 30 ans alors, avec un jeune écrivain de 20 ans, Raymond Radiguet.
L’amour que porte Cocteau à Radiguet est filmé sous l’angle de ses tourments passionnels parfois apaisés par son addiction opiacée et hallucinatoire, dans des décors audacieux. L’envoûtement de Cocteau pour la beauté et la jeunesse de son amant est traduit avec élégance et subtilité.
Arielle Dombasle rend hommage à Cocteau en s’inspirant du journal du poète tenu lors de sa cure de désintoxication en 1929, en truffant le film d’intermèdes musicaux très kitsch lui donnant une légèreté esthétique. Elle n’hésite pas à montrer la sexualité crue lors d’une scène où l’écrivain se fait brutalement sodomiser dans le bois de Boulogne tout en insistant ensuite sur la profondeur de l’amour admiratif qu’il vous à son jeune amant.
Cocteau apparaît dans toute sa richesse artistique et émotionnelle, produisant une fable poétique tourmentée, une fantaisie baroque qui ressemble à un rêve étrange, une œuvre décalée, délicieuse et surréaliste.
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