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OPÉRATION PÈRE NOËL

Deux courts pour le prix d’un

William, petit garçon, vit avec son riche père dans un château et fait la connaissance de sa jeune voisine Alice, avec laquelle il devient vite ami. A l’approche de Noël, sa mère mannequin est une nouvelle fois absente pour cause de séances photos. Persuadé que son père peut tout acheter William demande donc en cadeau le Père Noël lui-même, quitte à priver les autres enfants de cadeaux. Le père engage alors le chasseur le plus réputé du monde, Anatoli, pour capturer le Père Noël…

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"Opération père Noël" de Marc Robinet (1er assistant réalisateur sur "Mia et le Migou") est précédé d’un autre court métrage d’animation qui lui vole presque la vedette : "Au pays de l’aurore boréale" (Caroline Attia, 2019, 15 mn). Dans ce film parlé en 2D, dont le style graphique plutôt élégant privilégie les ombrages et dégradés sur les traits de contours, il est question d’un petit garçon, Colin, vivant chez son grand-père Karl, et se retrouvant par hasard embarqué avec lui dans sa maison-traineau sur la banquise, pour chasser et pêcher. Les cauchemars qui mettent en scène le souvenir de ses parents, inaccessibles, perdus dans une tempête en haut d’une immense falaise, sont plutôt efficaces pour faire ressentir la peine du personnage, espérant recréer un contact avec son père en croisant enfin un narval, animal que celui-ci avait pêché autrefois avec son père Karl. Mêlant bribes de souvenirs, moments d’aventure, passages plus contemplatifs, à un message entre écologie et entraide, le film est une vraie réussite.

"Opération Père Noël", un spécial Noël TV de 28 mn, sur un scénario d'Alain Gagnol ("Une Vie de chat", "Phantom Boy") vient prendre le relais, avec un design des personnages plus classique, mais de très beaux décors jouant des transparences entre divers éléments comme les arbres et arbustes. L’univers graphique est signé de l'illustrateur Samuel Ribeyron, utilisant des papiers scannés et des vieilles gravures transformés pour les intégrer au mieux au dessin. Côté personnages, le chasseur est une belle incarnation de méchant, avec son manoir rempli d’animaux empaillés et de têtes devenues trophées. Et les enfants devraient s’amuser du joli personnage de lutin, se déplaçant par d’étonnants sauts et ayant pour doux nom Gérard Patrick Sophie (GPS), lui permettant de mieux donner ainsi les directions à suivre (certainement l’idée la plus saugrenue et plaisante du film). Avec une petite dose de magie et un joli message sur l’amitié et le partage, le film séduit également.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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