Festival Que du feu 2024 encart

ONG BAK

Un film de Prachya Pinkaew

C'est des malades, mais que c'est bon !!

Le jeune héritier d’une forme de combat millénaire va se frotter aux pires racailles de son pays, un dangereux trafiquants d’antiquités et ses surpuissants sbires, au cours de combats dantesques…

Ce film, énorme succès en Asie et plus particulièrement en Thaïlande, reprends à zéro la description et la représentation graphique de cet art martial qu'est la boxe thaïlandaise. Car pour une fois se sont ceux qui ont créé cet art qui se décident à le montrer sous son meilleur jour. Car la violence sèche de ces combats et les exploits physiques des protagonistes sont à mille lieux des films de kickboxing des années 80 et 90 dont le plus fameux représentant fut Jean-Claude " aware " Vandamme.

Certes ils ont certainement recours à des effets spéciaux mais en aucun cas ils ne se servent des effets de montage, de champs contre-champs et d'autres astuces afin d'augmenter la puissance des combats. Tout reste affaire de prouesses physiques entre divers protagonistes et notamment le jeune acteur principal, qui est à proprement parlé époustouflant! Mais le travail du réalisateur n'est pas en reste puisqu'il applique l'adage où l'action ne doit pas primer sur sa réalisation. Rare furent les réalisateur américains qui comprirent cette règle lors du tournage de ce type de film.

D'autres part, les poncifs du genre, omniprésents dans les vandammeries, sont ici absents et remplacés par un scénario solide, non dénué de poncifs certes, mais qui amène tranquillement et efficacement les combats. Surtout que le réalisateur se permet d'autres scènes d'action sous la forme d'une hallucinante poursuite en pousse-pousse à moteur à travers la ville, poursuite qui se termine sur un tronçon d'autoroute en construction. Jamais à court d'idée dans la mise en scène et en valeur de ses combats, l'acteur principal accumule les exploits et les cascades outrancières tellement les coups portés semblent rude et violent.

De se battre avec une scie implantée dans les avants-bras, de distribuer des coups de pieds les jambes en feu, de sauter sur ses ennemis les genoux en avant ou de les recevoir sur le torse de la même manière, voici une courte liste des exploits accomplis à l'écran sur un rythme effréné mais sans jamais noyer le spectateur. D'ailleurs la montée crescendo en vitesse et en rudesse de ces morceaux de bravoures amène le spectateur de surprise ne surprise. Le seul reproche que l'on pourrait formuler, c'est qu'il arrive parfois d'avoir mal, très mal pour les coups reçus, ce qui effrayera plus d'un spectateur.

C'est " surpuissant " de voir enfin un film extrêmement spectaculaire sans pour autant recourir à des effets spéciaux et à des décors gigantesques ; sans compter que les prouesses physiques de ces combattants se renouvellent à chaque scènes.

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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