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OCEAN'S 8

Un film de Gary Ross

Bien huilé

Après plus de cinq ans en prison, Debbie Ocean, sœur de Danny, décédé, ressort enfin et décide de mettre en œuvre le braquage qu’elle a réfléchi pendant tout ce temps : dérober le Toussaint, collier d’une valeur inestimable de chez Cartier, lors de la soirée de gala du MET. Mais pour cela, elle aura besoin de 6 complices…

Dérivé de la saga "Ocean’s Eleven" (après donc "Ocean’s 12" et "Ocean’s 13"), ce nouveau film est une sorte de reboot en version féminine, comme avait pu l’être le "Ghostbusters" ("SOS Fantômes") sorti il y a deux ans. L’introduction donne d’emblée le ton, replaçant le lien entre Debbie et Danny, tout en mettant en avant le don de celle-ci pour l’arnaque et surtout son goût pour le luxe (produits de beauté, chambre de grand hôtel…). S’en suivent des étapes d’une machine scénaristique bien huilée (montage de l’équipe, préparatifs, exécution du plan...) dans une mise en scène rythmée et avec la juste dose de rebondissements.

Au delà d’un thriller bien huilé, ce qui fait l’intérêt de "Ocean’8", est indéniablement le fait d’avoir réuni Sandra Bullock en cheffe de gang (à son meilleur, dans la veine femme blessée à la classe éternelle), Cate Blanchett en associée prudente (impériale), Helena Bonham Carter en styliste maudite et peureuse, et même Rihanna en hackeuse, sans oublier, Anne Hathaway, formidable en star capricieuse et potentiel dindon de la farce. Si l’on passe le côté publicitaire (pour le musée comme pour le joaillier) de l’ensemble, on se régalera de la double intrigue entre arnaque et vengeance personnelle, du passage avec le casting de vieilles dames (hilarant, même s’il aurait mérité plus de développements...), et des quelques obstacles qui se dressent soudainement sur la route de ces 7 (et non 8) drôles de dames.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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