NUIT BLANCHE
Titi et gros mafieux
Vincent, policier, chaparde un gros sac de cocaïne à des trafiquants. Mais son identité sera vite découverte par les propriétaires du sac. Un chantage s’engage alors, les agioteurs ayant pris le fils de Vincent en otage. Ils le libéreront lors d’un échange avec le sac de cocaïne, qui doit avoir lieu dans une discothèque de mafieux…
Frédéric Jardin (réalisateur de « Cravate club » et depuis acteur, notamment pour Régis Wargnier dans « Pars vite et reviens tard ») nous propose ce thriller français situé dans un milieu clos pour mieux intensifier le sentiment de stress du héros. Tomer Sisley se retrouve ainsi de nouveau dans un film d’action haletant et n’a pas une minute de répit. Face à lui, Joey Starr fait partie des méchants truands. L'acteur s’impose de plus en plus dans le milieu du cinéma et on remarquera particulièrement la qualité de son jeu dans sa confrontation et ses échanges avec Serge Riaboukine. Enfin, on retrouve une nouvelle fois avec plaisir Samir Seghir (vu dans « Neuilly sa mère ») qui interprète cette fois-ci le fils kidnappé et développe ainsi son beau talent d’acteur.
Le sujet des policiers ripoux a toujours fasciné le public. Alors que sort le nouveau Olivier Marchal, « Les Lyonnais », qui fait beaucoup parler de lui, cet opus signé Frédéric Jardin fait qu'on perd parfois un peu pied pour savoir de quel côté les flics se trouvent. Ce huis-clos confine l’histoire, tout comme dans « Cravate Club » ou « Les frères Sœurs ». Les multiples passages dans les différents espaces et ambiances de la boîte de nuit finissent cependant par lasser quelques peu le spectateur. Et ce jeu du chat et de la souris tournant en boucle happe pourtant le spectateur dans son tourbillon. Ce thriller fermé opposant mafieux et flics pourris enchantera un public en manque de bagarres et de poursuites en vase clos.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur