NOTRE-DAME BRÛLE
Une très efficace reconstitution
Le 15 avril 2019, la cathédrale Notre-Dame de Paris prend feu. Une course contre la montre débute alors pour les pompiers…
Sept ans après son dernier long métrage ("Le Dernier Loup") et après un petit passage par le monde de la série ("La Vérité sur l'affaire Harry Quebert"), Jean-Jacques Annaud revient enfin sur grand écran avec "Notre-Dame brûle", un film narrant le tragique incendie de la célèbre cathédrale parisienne et la lutte des sapeurs-pompiers de Paris pour sauver le monument. Le film nous propose donc tout simplement de suivre le déroulé des évènements de ce lundi 15 avril 2019, avec une certaine intensité, qui est plus du fait de la mise en scène que de l’écriture.
Car en effet, si en soi le scénario fonctionne bien car l’enjeu est tellement grand, en particulier pour nous, spectateurs français, qu’il suffit à lui seul à tenir en haleine, on regrette malgré tout une dramatisation dans l’écriture peut être pas assez poussée. Cela se voit notamment à travers les personnages, dont la plupart finalement sont relégués au rang de simple fonction, empêchant ce bon film de passer au cran au-dessus et de devenir un film mémorable et épique, et laissant au spectateur le sentiment d’un certain manque dans la dramaturgie. Ceci est d’autant plus accentué qu’il y a énormément de personnages et que peu sont vraiment bien introduits ou ont de réels enjeux en dehors de l’objectif global, rendant un peu plus difficile l’identification du spectateur.
Cependant, en termes de mise en scène, le film est sans conteste réussi. Les plans sont magnifiques et impressionnants, et les séquences parfaitement bien rythmées avec tout ce qu’il faut de tension. Tout cela est d’autant plus impressionnant lorsque l’on sait que l’équipe a utilisé assez peu de trucages numériques et que les séquences d’incendie ont été réellement reconstituées. Le tout est porté par une excellente musique, signée Simon Franglen, qui accompagne parfaitement les images, bien qu’elle soit parfois un peu trop présente. Seul point qui pose un peu plus question, la disposition des images d’archives, pas forcément utilisées de manière très pertinente et qui nous sortent plus du film qu’autre chose au final, la qualité de l’image étant bien sûr nettement inférieure à celle des images tournées.
Au final, si "Notre-Dame brûle" manque d’un petit quelque chose pour le rendre absolument incroyable, notamment dans l’écriture, le film de Jean-Jacques Annaud, qui aime définitivement bien filmer des église en feu (pour celles et ceux qui se souviennent du "Nom de la Rose"), et très efficace et on passe un très bon moment.
Ray LamajEnvoyer un message au rédacteur