Festival Que du feu 2024 encart

NEW YORK MELODY

Un film de John Carney

Just another love song

Quand Gretta et Dave, un jeune couple de musiciens londoniens, débarquent à New York, ils y sont accueillis comme des super stars. Enfin surtout lui, qui a déjà signé des tubes outre-Atlantique et vient tenter de concrétiser ses rêves sur un marché plus grand, tout en voulant inclure sa muse dans cette belle aventure. Après quelques semaines en studio, Dave part en tournée promotionnelle en Californie, laissant se chère et tendre l’attendre dans le grand loft que la production leur a loué pour l’occasion. À son retour, il lui annonce qu’il a trouvé du réconfort dans les bras de sa nouvelle attachée de presse. Gretta décide alors de repartir pour Londres. La veille de son départ, elle accompagne un ami dans un club miteux où se tient une scène ouverte. Là, elle jouera une de ses compositions, qui subjuguera Dan, un ancien producteur ravagé par l’alcool. De cette rencontre naîtra une collaboration salvatrice pour ces deux âmes que l’amour a abîmées…

Le pitch est plutôt simple : deux personnes qui ont vécu une trahison de la part de leur conjoint, passionné de musique, et qui tentent de s’en sortir. Même si leur première réaction dictée leur instinct est de fuir, ensemble, ils vont réussir à se tirer vers le haut et surpasser leur douleur et ressentiment. Un vrai feel good movie en somme.

Alors pour donner un peu plus de relief à cette histoire, le réalisateur John Carney a choisi de confier à son acteur et producteur délégué, Adam Levine*, le soin d’écrire la bande son, et de faire évoluer ses personnages dans le New York arty et hipster de Woody Allen. Ce qui, sur le papier, devrait être l’équilibre parfait pour une comédie romantique qui se prend au sérieux… mais on tombe vite dans une romcom poussive, dans laquelle seule Mark Ruffalo sort son épingle du jeu, livrant une interprétation juste, touchante et sincère. Il est vrai qu’à l’origine, l’omniprésente Scarlett Johansson était prévue pour ce rôle, mais a gentiment décliné et c’est là qu’intervient Mademoiselle Keira Knightley. Peu crédible en chanteuse et guitariste, la belle anglaise minaude. Elle ne parle pas mais susurre. Elle ose à peine pincer les cordes de sa guitare acoustique, et on aura vite envie de lui emprunter pour abréger cet exercice de style.

En somme, John Carney livre une suite à son "Once" (film dans lequel la sincérité des personnages et de leurs compositions musicales avaient fait le succès), et à laquelle il manque ce grain d’authenticité et de magie que peut apporter la musique.

*chanteur du groupe Maroon 5, « homme le plus sexy du monde » selon le magazine américain People, et qui aurait demandé à être payé seulement sur les ventes de la B.O. qu’il a composé pour le film, ne se considérant pas comme un acteur confirmé.

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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