N’ÉCOUTE PAS
Du déjà-vu avec cependant quelques tensions
Un couple gagne sa vie en rénovant des maisons et les revendant. Installé dans l’une d’elle, leur fils commence à entendre des voix, qui l’incitent notamment à dessiner des choses. Après une séance avec lui, lorsque la psychologue que ses parents ont engagé repars en voiture et est victime d’accident, celui-ci a justement dessiné une branche avec du sang…
Sorti en salles en plein été en Espagne, le film d’horreur "Voces", rebaptisé "Nécoute pas", débarque cette fin novembre en France, directement sur Netflix. Pas facile de trouver matière à un thriller original, qui convoque à la fois apparitions fantomatiques, experts en paranormal, antécédents familiaux et potentiels envoûtements. Ángel Gomez, dont c’est le premier long métrage, veut sans doute trop en faire, en mélangeant plein de références et en voulant donner trop d’explications à tiroir, au sein d’un scénario tiré par les cheveux.
Heureusement, l’homme possède assez de talent pour générer quelques sursauts, lors des scènes de recherches de spectres dans la maison, où seuls les sons sont mis en exergue, ou lors de quelques scènes où les personnages progressent à la lampe de poche dans les tréfonds de la demeure. Mais à vouloir trop mêler explications paranormale et psychologiques, le scénario se perd au fil des effets (silhouettes multiples derrière des drapés, pieds visibles lorsqu’on est sous un lit, souterrains mystérieux…). Sans jamais réellement surprendre, il n’en maîtrise pas moins l’espace comme l’obscurité.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur