MY WONDER WOMEN
Un sujet en or pour un rendu terriblement maussade et convenu
William Marston est professeur à Harvard. Ses méthodes et ses travaux de recherche laissent ses pairs dubitatifs. Sa rencontre avec une belle étudiante va complètement bouleverser sa vie de couple et ses aspirations professionnelles, trouvant dans cette nouvelle relation l’inspiration pour écrire un comics : Wonder Woman…
William Marston. Son nom vous est probablement inconnu, pourtant il est l’auteur d’un des personnages féminins les plus iconiques de la pop culture : Wonder Woman. Néanmoins, rien ne prédestinait véritablement ce professeur de psychologie d’Harvard à devenir le créateur d’un célèbre comics. Épicurien et féministe, l’homme a consacré nombreuses de ses années à travailler sur un détecteur de mensonges, avec comme simple postulat que les femmes seraient plus honnêtes et fiables que le sexe opposé. Mais sa rencontre avec une belle étudiante va tout bouleverser, sa vie de couple comme sa carrière professionnelle. Le début d’un triangle amoureux aussi désinvolte que troublant.
Ode à l’amour libre, "My Wonder Women" relate la manière dont ce ménage à trois est à l’origine de la naissance de la fameuse amazone. Car à une certaine époque, la bande dessinée était remplie d’allusions sexuelles et sadomasochistes, valant même à l’auteur de nombreuses plaintes et procès. Malheureusement, si le sujet fascine, le rendu est lui bien plus académique et anecdotique, soit le comble pour une œuvre qui célèbre le libertinage et les pratiques sexuelles alternatives. Habituée des séries ("True Blood" notamment), Angela Robinson ne parvient pas à affranchir son propos de l’écrin télévisuel dans lequel il s’enferme dès les premiers instants. Avec ses couleurs passées et son style suranné, le film en deviendrait même désagréable sans la performance de ses comédiens. Il est toutefois indéniable qu’il y avait bien mieux à tirer de cette histoire passionnante et intrigante…
Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur