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MY ONE AND ONLY

Un film de Richard Loncraine

Un road movie bourré de charme

Alors qu'elle vient de découvrir que son mari la trompe, une nouvelle fois, une femme décide de partir, avec ses deux fils pour Los Angeles. Mais nous sommes dans les années 50, et une femme seule n'est jamais bien considérée...

« My one and only » fut la véritable surprise du Festival de Berlin 2009. Racontant l'histoire improbable d'une femme qui, dans les années 50, découvre que son mari la trompe (elle n'a pas l'air très surprise en fait, et use de l'ironie pour rabaisser sa rivale). S'enclenche alors un road movie entre New York et L.A., puisqu'elle décide de partir avec ses deux fils... et de passer son temps, insidieusement, à chercher quelqu'un pour prendre soin d'elle et indirectement d'eux.

De rencontres incongrues (un militaire psycho-rigide, Chris North, alias Mr Big de « Sex and the city », un futur mari timbré) en dangers inattendus (une arrestation pour prostitution), le trio se fait peu à peu jour en tant que famille improbable. « My one and only » constitue un récit émouvant et drôle, marqué par ses interprètes (Renée Zellwegger, ici également productrice, Mark Randall en fils homo fan de théâtre aux sorties très drôles...) et qui ne prend jamais la direction attendue.

L'air de rien, l'on s'attache aux personnages, autant qu'à une mise en scène fluide comme rarement, qui amène doucement ses effets. Quand Renée Zellwegger fait de la couture de leur parcours sur un T-shirt, cela procède d'une jolie idée pour presque chapitrer le film, l'air de rien. Quand ses échecs amoureux ou intéressés s'accumulent, on se dit qu'il vaut mieux être bien aimé, que vouloir être en couple à tout prix. On se dit aussi que l'indépendance de la femme n'est pas forcément une légende.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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