MUR

Même si l'on comprend bien l'intention de la réalisatrice qui souhaitait « faire quelque chose » à son niveau, avant que le mur ne soit terminé, on ne peut pas s'empêcher de'être déçu devant la portée de cet assez faible documentaire. On regrettera en effet que son propos, centré sur le quotidien des habitants, se limite finalement à cela. A aucun moment on ne prend la peine, ne serait-ce que d'esquisser le contexte, de décrire les clivages politiques ou de montrer une carte avec le tracé du mur.

Si le début du film est frappant, l'horizon se bouchant lentement à l'aide d'une série de plaques de béton. Si les à priori des enfants israéliens sur les « dangereux arabes » sont effrayants et éloquents. On se dit qu'on aurait pu avoir une vision plus large du quotidien, se limitant ici aux travailleurs et aux difficultés de passage. Pourtant, l'absurdité est bien rendue, mise en exergue au travers de témoignages simples, d'un camp comme de l'autre. Un film utile donc, sur un mur inutile.