Festival Que du feu 2024 encart

MR CHAT ET LES SHAMMIES

Un film de Edmunds Jansons

Tissus animés

En six courts métrages, voici exposée la découverte de choses simples (le rapport à l’eau, le jeu de cache-cache…), la malice face à des tâches compliquées pour les plus petits (ranger sa chambre, se soigner…), ceci par de petites créatures, les Shammies, aidées par un chat complice…

Les Shammies sont d'étranges petites créatures créées par Edmunds Jansons, faites de tissus ou textures cousues, à la manière de patchworks. Animées image par image, elles viennent ici se superposer à des décors également faits de tissus dans lesquels s’insèrent les images réelles d'un chat plutôt placide, qui donne du coup l'impression d'être un sage parmi une flopée de garnements, curieux et parfois turbulents. Et l'ensemble des courts métrages exploite ceci à bon escient, au travers des scénarios et de l'utilisation des voix des uns ou de l'autre. Certains auront peut-être cependant du mal à supporter les petites chansons qui ponctuent presque chaque film, amenant à une morale parfois surprenante.

S'enchaînent donc sous nos yeux "Comment les Shammies prennent un bain" qui fait la part belle aux mystérieux bruits de la salle de bain, et "Comment les Shammies se marient" où l'on épouse qui on veut... même le frigo, la maison... Une certaine version du "mariage pour tous", dont on n’est pas certain que tous la prendront à la légère, malheureusement. Puis viennent "Comment les Shammies se soignent", où l'on prépare une tisane de joie, et "Comment les Shammies rangent leur chambre" dans lequel il faut trouver une place à chaque chose. Certainement le film le plus abouti et le plus fourni en intrigue.

"Comment les Shammies jouent à cache-cache" poursuit le recueil, sous forme d'un récit un rien complexe pour les plus petits. Enfin "Comment les Shammies construisent une maison" conclue cette série en beauté, tout en complicité avec le chat qui réaffirme sa qualité d'animal de compagnie. Ici les héros en textile s'appellent Soquette, Tricot, Coussinou ou Mouffi, ressemblant parfois à des morceaux de vêtements. On a mal « à ses petits losanges », on construit des maisons avec un toboggan, on se cache dans des livres pour être tranquille. Le spectateur, lui, est séduit par la fraîcheur du propos, l'animation soignée et l'esprit de complicité qui se dégage de l'ensemble.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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