Festival Que du feu 2024 encart

LES MOTS RETROUVES

Mélanges religieux des plus mystérieux…

Eliza, 9 ans, possède la faculté d’épeler n’importe quel mot, ce qui lui permet d’être une candidate sérieuse au concours de la « Spelling Bee », ceci pour la plus grande fierté de son père,Saul (Richard Gere). Mais celui-ci voit en ce don une possibilité de s’élever vers Dieu, et décide de lui enseigner les principes de la Kabbale. Du même coup, son fils, habitué à beaucoup d’attention, se laisse influence par une jeune femme rencontrée par hasard…

Les remarqués auteurs de Suture et de Bleu profond, reviennent avec un film complexe et à l’esthétique calculée. Bee Season, tourne autour des concours d’orthographe, célèbres aux Etats Unis, où les enfants épellent des mots, parmi les plus compliqués (voir le documentaire Spellbound). Mais dans ce film, il est surtout question de religion, catholique ou juive, de kabbale et de Hari Krishna. Car chacun des membres de cette famille, en apparence parfaite et unie, aspire à croire en quelque chose. Mais chacun de son côté, les uns se servant parfois des autres pour accomplir leurs rêves.

D’un mysticisme parfois compliqué et abscon, le film n’en brasse pas moins des thèmes troublants, et universels comme le désir de réparer ses erreurs, ou de changer le passé. Au milieu de ces personnages en quête d’on ne sait quoi, le plus émouvant est certainement cette mère, interprétée par une Juliette Binoche bouleversante, dont en suit les errements jusqu’aux confins de la folie. De culpabilité il est une nouvelle fois question, dans ce troisième film, mais traitée à la limite du fantastique. Certains resteront à la porte de ce film, qui pourtant mérite un détour, averti, mais curieux.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

À LIRE ÉGALEMENT

Laisser un commentaire