THE MORTAL INSTRUMENTS : LA CITÉ DES TÉNÉBRES
Insipide
Après un début plutôt intrigant, autour d'un mystérieux « signe » que la jeune fille voit partout, "The Mortal Instruments" semble rapidement patauger dans son propre flot de concepts. Que cherche donc à lui cacher sa mère ? Que représente ce mystérieux signe ? Un certain Shyamalan ne nous a-t-il pas déjà fait le coup... ? À moins que ce soit un autre ? Il ne suffit que de quelques scènes pour faire basculer ce récit déjà fourre-tout (vampires, loups garous, et autres démons ou chasseurs d'ombres cohabitent sur terre au milieu des humains...) dans le ridicule.
L'alerte initiale est donnée avec la première apparition de la voisine du dessous, une Noire-Américaine potentiellement sorcière à ses heures, regard de fou et coupe de cheveux improbable, interprétée par CCH Pounder ("Bagdad Café"), pathétique dans ce rôle de sous-voyante façon "Ghost" (Woopy Goldberg, tu nous manque tellement...), dont on se demande un instant s'il s'agit d'un personnage volontairement comique ? On s'interroge... Puis ce sont les affres amoureuses de la jeune fille qui confirment la chose, avec notamment la scène du premier baiser avec le blond totalement transparent, personnage central aussi peu effrayant au début qu'il sera romantique par la suite...
L'accumulation de parallèles avec le monde de Stephenie Meyer est assez frappante, des rivalités amoureuses entre jeunes adultes (bien vite résolues ici dès la fin de ce premier épisode...), les traités de non-agression entre les communautés qui vivent en secret au milieu des hommes, etc. Quant aux couloirs de l'institut où s'enferment les héros, ils rappellent étrangement ceux de Poudlard ou du refuge des X-Men, au choix. Certes les moyens ont été mis côté effets spéciaux (les différentes formes des démons, le château qui se cachent aux yeux du monde derrière une église miteuse...), mais casting et scénarios ne sont clairement pas à la hauteur, et au final, seules les scènes dans l'antre des vampires offrent un peu de piment à ces aventures sans relief...
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur