MONSTERZ
Z-Men
Un homme qui a la capacité de contrôler les gens par la seule force de son regard préfère mener une vie solitaire au lieu de faire plier l’humanité à son bon vouloir. Sa petite vie sans saveur prend une tournure particulière lorsqu’il croise le chemin de Shuichi Tanaka, qui semble être le seul à pouvoir résister à ses pouvoirs…
Pauvre Hideo Nakata. Celui qui fut considéré, à l’époque de "Ring" et "Dark Water" (déjà plus de dix ans...), comme l’un des nouveaux maîtres de l’épouvante, ayant lancé à lui-seul toute une mouvance de l’horreur asiatique, n’en finit plus de voir son talent – relatif, pour le coup – gâché dans de ridicules productions, à l’image du "Monsterz" qui nous intéresse ici. Deux ans après l’inégal "The Complex", Nakata s’intéresse donc à une autre forme de fantastique, plus ouvertement grand public, et surfant sans complexe sur la vague des films de super-héros.
Remake d’un film coréen autrement plus réussi, son "Monsterz" s’apparente à une variation nippone sur la thématique du super héros et sur le cinéma de Shyamalan (on pense beaucoup à "Incassable" ou "Phénomène"). Passé un premier quart d’heure qui fait honneur au talent jadis déployé par Nakata sur ses hits horrifiques, le film s’enlise dans une intrigue ultra-répétitive et grotesque, plombée par une interprétation lamentable et un rythme sous perfusion de Lexomil. Las, malgré quelques scènes impressionnantes (celle du théâtre, notamment), "Monsterz" ne s’élève jamais au niveau de ses influences trop évidentes, la saga des "X-Men" en titre. Décidément, Nakata semble n’être plus que l’ombre de lui-même.
Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur