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MONSTERS

Un film de Gareth Edwards

Love in the time of monsters

Une sonde de la NASA s’écrase dans la jungle mexicaine, libérant sur terre une forme de vie extra-terrestre. Six ans plus tard, le Mexique et le Costa-Rica sont devenus des zones de guerre, désertées par les populations locales. Un photographe est chargé d’escorter une jeune femme à travers cette zone dévastée...

Autant le dire tout de suite : non, "Monsters" n'appartient pas à la récente vague de films d'attaques extraterrestres entamée par le surestimé "Cloverfield" et le génial "District 9". Car s'il en a le contexte, et parfois, la thématique, le premier long-métrage cinéma du britannique Gareth Edwards s'éloigne de ses «confrères» pour mieux aller s'intéresser à la matière première de toute cinématographie : l'humain.

Cadrant avec un réel sens du cadre des paysages en ruine aux allures d'apocalypse, Gareth Edwards y promène ses protagonistes, les accompagne dans ce qui a tout d'un road-movie initiatique. Utilisant les créatures du film (magnifiques d'ailleurs, lointaines réminiscences électro-organiques du Cthulhu lovecraftien) comme de simples outils narratifs, Edwards préfère s'attarder sur la naissance d'un amour obligé (par la narration, par le contexte), délaissant le spectaculaire au profit d'une intimité palpable, et disons-le tout net, émouvante. La dernière scène, d'une beauté crépusculaire et enivrante, apporte alors une conclusion évidente à ce beau conte romantique : même en temps de crise, l'amour peut naître. Très beau.

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

BANDE ANNONCE

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COMMENTAIRES

Antoine Block

dimanche 24 octobre - 9h34

Un film sympathique, sans être vraiment mémorable.
Les images sont belles, les paysages bien filmés, le design des monstres est effectivement bien trouvé (le détail des oeufs-champignons sur les arbres est vraiment original et "crédible"), l'interprétation est correcte.
Le sous-texte politique est un peu trop évident : le mur entre les USA et le Mexique, l'étranger (alien) vu comme une menace, la fascination pour les écrans (voir la scène finale où un monstre tête véritablement un poste de télé), la seule réponse militaire des USA...
Mais l'ensemble manque un peu de souffle et d'ambition véritable pour décoller et transformer l'essai. Gareth Edwards est néanmoins un jeune réalisateur à suivre...

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