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MONSTER HUNTER

Un film de Paul W.S. Anderson

Une usine à potentielles suites

Dans le désert, des militaires partis à la recherche d’une unité disparue, emmenés par la Lieutenant Artemis, se retrouvent pris au piège d’une énorme tempête, parsemée d’éclairs impresionnants. Projetés violemment dans le sable, ils se retrouvent en fait dans un univers parallèle, dans lequel ils découvrent les véhicules, calcinés, de l’équipe qu’ils cherchaient, ainsi qu’un squelette d’animal géant. C’est alors qu’ils sont attaqués par un monstre immense…

Monster Hunter film movie

Sortie en avant-première en achat digital (EPK) le 14 avril 2021

Avec "Monster Hunter", le duo à succès Paul W.S. Anderson / Milla Jovovich, auquel on doit les adaptations plus qu’inégales du jeu vidéo "Resident Evil" (déjà 6 chapitres sortis en salles), aura sans doute vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué. En effet, cette nouvelle adaptation d’un jeu Capcom, lui-même déjà décliné en anime et manga, est en effet réduite ici à la plus simple expression scénaristique, en reprenant la découverte du "Cinquième Élément" dans un rôle principal de flingueuse, et son absence de réelle conclusion laisse présager des suites à n’en plus finir. Un pari fait sans doute un peu trop vite, à l’image de la mise en scène de Paul W.S. Anderson, trop rapide dans son montage pour la traversée initiale du « portail » entre dimensions, mais aussi trop véloce dans le déplacement d’un soleil qui protège Jovovich de certaines créatures, ou dans l’éclosion des œufs de celles-ci.

Si le spectateur accepte de se retrouver projeté dans un monde étrange, quelque part entre "Dune", "Alien" et "Jurassic Park", les références ne sont pas ici assumées mais juste pillées. Quand à la seconde partie du film, une fois les personnages arrivés dans la jungle, elle néglige tellement toute explication, que l’on décroche face à des personnages secondaires sortis de nulle part, des armements capables soudain de créer du feu (mais pourquoi donc ?), et l’on désespère du peu d’exploitation de décors a priori alléchants (notamment d’anciennes cités, à flanc de volcan…). Tourné en Afrique du Sud, le film offre certes un certain dépaysement dans sa première partie, mais il sombre dans un certain ridicule dans la seconde, ceci malgré quelques combats spectaculaires. Quant aux dialogues à la "Tarzan", autour du « chocolat », afin d’amadouer le rescapé de ces lieux sauvages (le Tony Jaa de "Ong-Bak"), ils agacent plus par leur côté répétitif qu’ils ne prêtent à rire.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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